le petit dernier : Steyr M9 9mm

Désolé pour le déterrage du post, mais je suis également sous le charme du Steyr M-9a1 et L-9a1.
Pour m'être intéressé au produit, il y a un test qui a été réalisé sur le nouveau produit de Steyr (L9a1) par l'armurerie Pascale (teste en vidéo sur leur site) où il y est fait mention d'une détente plus souple encore que sur la série M-a1.
Il est évident que Steyr n'offre pas autant de possibilité de modification que les "Gaston".
Mais partant du principe qu'une arme de ce genre est destinée au service ou au combat, il est peut-être superflu de "customiser" ces armes.
Par chez nous, cette arme est très peu répandue et peu de tireurs sont en mesure de fournir des retours concernant ce produit.
De plus, les prix pratiqués par l'importateur Belge me semblent un rien exagérés (+- 850 euro/pcs)

colonel higgins a écrit:

Mais partant du principe qu'une arme de ce genre est destinée au service ou au combat, il est peut-être superflu de "customiser" ces armes.

...voilà bien de la sagesse   

...ce Steyr est une arme que j'aurais pû porter en service sans problème métaphysique, mais pour diverses raisons, si c'était à refaire   , je resterai sur mes positions avec le HKp7   

Ayant retrouvé ce post suite aux indications de Robert, je vous livre les commentaires d'un armurier:

Steyr M9-A1


L'autre autrichien
De l'Europe centrale nous est parvenu il y a quelques années le Glock. La vénération sans bornes dont il est auréolé depuis a malheureusement eu pour effet d'éclipser une autre arme autrichienne aux caractéristiques semblables : le Steyr M9.
En réalité l’appellation générique est "Steyr M", le chiffre suivant ce nom désignant uniquement le calibre de l'arme. On peut ainsi trouver des Steyr M40 (d'ailleurs antérieurs aux M9) et des Steyr M357 (pour le .357 Sig).
En 2004 une nouvelle mouture du pistolet voit le jour et prend le nom de M-A1 ou S-A1 selon qu'il s'agit de la version standard ou compacte. Mais malgré le réimport récent par les USA de ces deux versions, le Glock continue de tirer à lui toute la couverture du prestige armurier autrichien. Avec raison ? Pas forcément, et nous allons tenter de voir pourquoi.
Points communs
Comme le Glock, le Steyr s'ancre résolument dans la nouvelle école des "Wonder Nine", ceux qui firent le choix audacieux (beaucoup moins maintenant) de la carcasse polymère. Ce matériau moderne confère donc au Steyr M9-A1 les mêmes avantages qu'un Glock : résistance aux agressions du milieu extérieur (humidité, variations de température, air salin...), excellente résilience aux chocs, absorption d'une partie du recul par déformation, légèreté et bien d'autres.
Par ailleurs ce pistolet partage avec le Glock son système de détente DAO (Double Action Only). Cette appellation peut être déroutante quand on se rend compte à l'usage qu'elle s'utilise au fond comme une détente simple action : le coup ne peut être lâché si la culasse n'a pas pré-armé le percuteur. En réalité quand ce dernier est pré-armé, la pression sur la détente finit de compresser complètement le ressort de percussion puis lâche le percuteur en fin de course. Mécaniquement il s'agit donc bien d'une double-action.
Le système général "safe action" est aussi à mettre au chapitre des points communs. Incluant la détente dont on vient de parler, il se caractérise par le fait qu'une mécanique ingénieuse interdit tout départ de coup accidentel lors d'une chute de l'arme ou d'un choc. Rentrer dans son détail serait ici fastidieux mais retenez seulement qu'on distingue deux sûretés internes ("firing pin safety" et "drop safety") et une sécurité externe. Cette dernière est d'ailleurs immédiatement identifiable car elle consiste en une pédale de sûreté intégrée à la queue de détente. Comme sur un Glock, seule une pression délibérée de l'index sur la queue de détente ainsi aménagée peut l'effacer et provoquer le départ du coup.
Quelques derniers apanages de la modernité sont encore à mettre au crédit commun des deux pistolets autrichiens. Citons le traitement Tenifer de la culasse (la solution ultime contre la corrosion, même dans l'eau salée), la présence d'un rail picatinny directement moulé dans la masse du bâti en polymère (pour le montage tactique de tous vos accessoires), et enfin le fait que ces deux pistolets semi-automatiques utilisent des chargeurs grande capacité en 9 mm (respectivement 15 coups pour le Steyr et 17 pour le Glock).
Différences
Si une certaine parenté avec son compatriote envahissant marque le Steyr M, il s'en distingue tout de même par des spécificités propres assez originales, qui lui donnent du caractère et une forte identité.
Tout d'abord on remarque immédiatement que l'architecture de l'arme est assez différente de son rival. La poignée présente un angle de 111° (similaire à celui du Luger) et permet un chaussé très haut. L'axe du canon s'avère dont très bas par rapport à la main du tireur, un point crucial pour en maîtriser le recul. En effet sur un Glock (même en 9 mm), la légèreté de la carcasse induit un relèvement très sec du canon à chaque tir. C'est précisément ce phénomène qu'a ici cherché à contrecarrer Steyr, et avec succès. Le pistolet pointe naturellement dès sa prise en main, il relève peu même lors de tirs soutenus et reste alors très agréable d'utilisation. L'un des défauts majeurs de la carcasse polymère est ici intelligemment éludé.
Par ailleurs les organes de visée du Steyr sont d'une belle originalité dans le paysage armurier actuel. Si le principe d'une hausse de combat à aligner avec un guidon fixe est habituel, c'est la forme de ces éléments qui détonnent ici. La mire est constituée d'un triangle blanc très visible qu'il faut inclure dans la découpe trapézoïdale de la hausse. Pour faciliter la chose, cette dernière reçoit deux lignes blanches de part et d'autre de son cran, parallèles aux côtés supérieurs du triangle. Si le gain en rapidité d'acquisition de cible peut être discuté (le fabricant l'assure, nous sommes plus dubitatifs), ces organes donnent toutefois au pistolet une personnalité propre, et renouvellent le genre en prouvant que le "3 points" n'est pas la seule option viable.
Enfin le Steyr présente quelques petites options dont ne peut s’enorgueillir le Glock, et qui sont finalement bienvenues. On apprécie notamment la présence d'une petite serrure pivotante sur le flanc droit du pistolet, correspondant à ces étranges clefs à deux dents fournies. Elle sert tout simplement à verrouiller l'arme sans l'ajout d'un dispositif externe, empêchant à la fois le tir et le démontage. Cette option futée garantit un stockage et un transport en toute sécurité, à l'image des revolvers Smith & Wesson de dernière génération, pourvus d'un dispositif similaire. A l'arrière de la culasse se trouve aussi un témoin de chambre pleine, qui fait saillie hors de la glissière quand l'arme est prête à faire feu. Il sera donc aisé de s'y référer visuellement en un coup d’œil, ou au toucher dans l'obscurité.
Conclusion
Au final, la faible notoriété de cette arme semble bien difficile à expliquer. Il s'agit en effet d'un pistolet qui a calqué les avantages du Glock, et dont les différences avec ce dernier sont toutes à son avantage. Pourquoi donc ce défaut de popularité ? Est-ce à cause de ses différentes rééditions successives par Steyr ? Glock en est à sa 4ème génération. A cause de son prix plus élevé ? Les deux armes sont dans la même gamme de prix à 50 euros près. Sa faible disponibilité en armurerie, non seulement en Europe, mais pour une fois aussi aux USA, semble donc être la seule explication. Plus une arme est diffusée, plus les tireurs la considèrent comme optimale. La chose est souvent exacte, mais ce Steyr M9-A1 montre qu'il n'y a pas là une vérité universelle.
A vous donc d'opter pour ce cousin plus discret, mais bien plus intéressant. Une arme rare, qui tente à prouver que certains modèles méconnus le sont bien injustement.

...pendant que j'y pense

...suite à un incident fâcheux ... il y a deux clés de verrouillage ... il est bien avisé que l'une ne quitte pas la mallette de transport ... l'autre jointe au porte-clé de sa voiture.

...parce que çà n'arrive pas qu'aux autres