Technique Colt Python 357 6 pouces

Bonjour
On me propose un Python 357 6 pouces à un prix dérisoire, 200 euro. Ce n'est pas tant la bonne affaire qui m'intéresse, mais je suis tireur sportif, je veux faire des points et pas acheter un tromblon. Comment savoir l'age de l'arme, que doit on contrôler, quels sont les points faibles, etc ...................
Merci d'avance.
Patrick

le mieux est de l'essayer.

Un python à 200€ !? C'est gratos à ce prix là !

Le Python de chez Colt a eu des finitions conditionnées par son lieu de fabrication !

Ce qu'il faut regarder ? Tout ... mais en particulier :

L'usure du rochet qui serait due à des fermetures de barillet non conventionnelles (coup de poignet).

En effet, le python présente la particularité de n'avoir qu'un point de fixation de l'axe de calage; C'est la raison pour laquelle le barillet, contrairement aux S&W, MR et autres Ruger, possède un barillet qui tourne dans le sens des aiguilles d'une montre ! L'effet de la rotation de ce dernier, a pour conséquence de forcer le barillet dans sa cage ...

De plus,; l'essayer ce sera très bien mais avec des balles adaptées au calibre exact du canon soit .355 !

Faire attention aussi au jeux présent lors de la percussion au niveau du barillet !

Essayer le tir en simple et en double action qui doit être souple et moelleux pour ce dernier !

voilà, en dernier, vous devez vous assurez que la crête du marteau n'a pas été modifiée ... pour une raison que je vous expliquerez plus tard !

Vérifie le jeu du barillet, pour cela tu appuis sur la queue de détente et tu fais bouger le barillet avec l'autre main, si il y a du jeu tu vas le voir de suite, il ne doit pas bouger du tout !!!

Ok, merci pour les réponses. Je vois qu'il n'y a pas de point faible, c'est tout bon. J'ai récupéré sur un autre site les tolérances de la feuillure et de l'entrefer, avec ça, j'ai tout ce qu'il me faut pour me faire une idée.
Reste l'âge ??? Comment savoir ???

Bonjour, avec ton numéro de série, tu vas ici :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Ensuite, tu cliques sur double action revolvers ... Puis tu choisis le modèle et tu pourras ainsi voir apparaître un tableau qui te donnera par année de fabrication, les numéros de série de l'arme.

...on t'a donné plus haut plein de bons conseils. Avec çà, tu vas y voir plus clair.

...l'âge d'une arme est sans grande importance : je veux bien qu'il y ait un argus ou quelque chose comme çà, mais c'est un domaine où on n'est pas chez Renault ! ici, pas de durites crâquelées, pas de plaquettes durcies...c'est le règne de l'état-mécanique roi !

...je tire avec une pétoire qui a 71 ans, mais je préfère celui-ci dans l'état où je l'ai eu qu'un plus récent avec du jeu...

...la balle est dans ton camp

Robert R@ndi a écrit:...on t'a donné plus haut plein de bons conseils. Avec çà, tu vas y voir plus clair.

...l'âge d'une arme est sans grande importance : je veux bien qu'il y ait un argus ou quelque chose comme çà, mais c'est un domaine où on n'est pas chez Renault ! ici, pas de durites crâquelées, pas de plaquettes durcies...c'est le règne de l'état-mécanique roi !

...je tire avec une pétoire qui a 71 ans, mais je préfère celui-ci dans l'état où je l'ai eu qu'un plus récent avec du jeu...

...la balle est dans ton camp

Et même pas un joint de "culasse" !!

Pourquoi vous ai-je dit de regarder la crête du marteau si elle n'a pas été raccourcie !
Très simplement et je considère que cela ne doit pas être le cas avec un 6" et encore moins avec un 8"3/8, mais cela est plutôt le cas avec un 4" ou bien un 2'1/2; essayez de réaliser un tir rapide ...

Que va-t-il se passer ? L'arme va déchausser dans votre main (tourner autour de son axe de balance) et, au bout de deux ou trois cartouches de fort calibre, il est vrai, il vous sera impossible de continuer à tirer parce que la crête du marteau viendra en butée sur la partie supérieure de la pince que forme votre pouce et votre index ...

La solution ,
Couper la crête de manière peu heureuse : sans forme étudiée !
Ou bien le faire réaliser par un professionnel qui bronzera à nouveau le marteau !

bien sûr certains argueront que le tir rapide n'est pas prévu pour les civils ... Certes ! ais nous leur répondrons qu'il y a des professionnels aussi sur ce forum et qu'ils ont le droit d'être informés eux-aussi !

Ok, merci pour tous vos conseils.
Je vais le voir cet après midi.
J'ai bien tiré les France Pistolet libre avec un TOZ qui avait mon âge l'année dernière, lol, à nous deux, presque un siècle...... C'est vrai que l'âge importe peu quand le couple fonctionne....

Salut
J'ai fouiné sur le net et j'ai rassemblé quelques infos qui se veulent générales pour l'achat d'un revolver, j'ai fait un résumé, si ça peut aider., et si vous avez des infos supplémentaires à ajouter.....



VÉRIFIER UN REVOLER

1) L’apparence

- l’usure du bronzage
- rayures de surface
- L’état des vis
- arme sale

2) Carcasse

- abrasion cône de forcement, La section de celui-ci doit donc être nette, lisse et parfaitement plane.
- fissurage, notamment à six heures du cône
- fissurage de la carcasse en face de la cage de l’étrier (yoke) de barillet
- sillon à midi au-dessus du cône de forcement
- la platine de recul, marquée par le recul du culot des cartouches
- arêtes arrondies du verrou de barillet

3) Canon

- propreté
- présence éventuelle d'un gonflement intérieur
- présence de ce gonflement à l'extérieur

4) Barillet

- propreté
- éventuel gonflement d'une chambre
- crans très marqués, voire déformés de l’étoile de l’éjecteur.
- vérifier la valeur de l'entrefer sur toutes les chambres, coté gauche et coté droit, détente pressée, chien à l'abattu, (entre 0,08 et 0,2 mm sur Python)
- La feuillure, l'écart entre la platine de recul et le barillet, avec un étui vide inséré), (entre 1,5 et 1,72 mm sur Python)
- jeu du barillet dans le sens de rotation

5) Fonctionnement

- Maintenir le barillet, et essayer d'armer le chien (on ne doit pas y parvenir)
- armer le chien et repousser à la main pour essayer de le décrocher sans presser la détente
- La synchronisation, Un barillet doit être impérativement verrouillé avant le lâcher du chien
- on arme le chien très lentement et lorsqu’on entend le clic du verrouillage, on arrête d’armer et on lâche le chien lentement. S’il reste armé, il est trop tard, et la synchro est mauvaise. Si on a entendu le clic et que l’on doit continuer à armer pour que le chien soit en position d’armé, justement, c’est ok !
- En double action, on appuie très lentement et progressivement sur la queue de détente. Si on n’entend pas le clic du verrouillage avant le tomber du chien, il est trop tard là aussi.

...si on sait où le chercher : certaines armes très bien entretenues peuvent recéler incognito un abus prohibitif de balles blindées.

...pas d'angoisse : je n'en ai pas vu plus de deux ou trois dans ma vie...et j'en ai examiné pas mal.

...il faut regarder le cône de forcement du projectile, en fait l'endroit où les rayures commencent dans l'âme du canon juste après le barillet : un simple coup d'oeil suffit : si c'est net, bien marqué, pas de problème ; si les rayures mettent du temps à démarrer, mauvais temps

... Encore que si on se limite aux balles/plomb (je veux dire définitivement), c'est moins méchant qu'il n'y paraît côté précision, bien sûr faut-il que la bouche du canon soit intacte ...et encore : il existe peut-être quelques armuriers qui savent faire un billage (?) mais s'il faut en arriver là, la sagesse commande de chercher une autre arme, c'est pas çà qui manque.

Bon, ben j'ai vu l'arme, elle est magnifique.
J'irai presque jusqu'à dire aucune trace de fonctionnement. L'entrefer est de 0.11 mm, bien en deça de la tolérance, pas de rayure, vis propres, deux poignées, deux boites de wc, verrou de pontet, pour 200 zoro, c'est parti mon kiki.

A ce prix là, moi j'en prend 5
Bienvenue a toi dans le club des pythonistes

...je vais chercher pour être sûr, mais j'ai les données de la w-c avec laquelle en son temps Jean Renaux avait été champion d'Europe de "gros", mun. rechargées par Malfatti himself, qui donnaient une précision quasi absolue à 25m, passées à la machine à tirer.

...des fois çà peut servir ! l'arme de l'exploit étant un Colt Python...

...faudra jauger l'âme, car en principe, le tube du Python est à 355, mais il en a été mesuré (et plusieurs fois) en 356 et au moins un en 354, donc, à contrôler.

.354 de diamètre c'est rare pour un Python !
Leur côte habituelle c'est .355 ... Quand aux mesures supérieures, elles sont présentes car en matière de usinage mécanique, cela ne s'entend qu'avec des tolérances !

...pour un Colt Python , canon 6", âme mesurée 355 :

...étuis et amorces Remington,
...recalibrage partiel (jusqu'au molletage, soit environ à mi-étui)
...Ba10 16 cg
...balle coulée RCBS, wad-cutter, calibrée à 355
...enfoncement "flush" (juste à ras)
...sertissage imperceptible

...pour ce genre d'opération, chaque projectile, charge de poudre et poids total de la mun. mesurés à chaque fois, lèvres du collet de l'étui rectifiées au case-trimmer. + contenance des étuis vérifiée

...10 balles à la machine à tirer à 25m : un impact de 13mm de diamètre.

...bien entendu, il peut y avoir de menues différences d'une arme à l'autre.

...il s'entend bien que dans le cas précité d'un recalibrage partiel, les munitions ont déjà été tirées dans la même arme, (et bien sûr celle-là même qui va les tirer), si possible un même nombre de fois ; en outre, même dans le cas d'une marque d'étuis identiques, il est vraiment préférable d'utiliser ceux en provenance d'un même lot.

...enfin, les balles elles-même sont coulées dans un moule à une cavité, ou dans la même cavité d'un moule multiple. L'alliage de plomb doit être constant, évidemment : à vos règles à calcul ! (de nos jours, ce serait la marque HN qui s'approcherait le mieux de la balle idéale, SI le choix du calibrage est correct !)

...pleurez tant que vous voulez : la précision, la grande, la vraie, c'est à ce prix !

...(les impatients chroniques peuvent envoyer des lettres d'injures, mais pas tous en même temps !)

Pour le recalibrage partiel, je ne suis pas tout à fait d'accord. un python a 6 chambres donc malheureusement 6 chambres différentes
Il vaut mieux faire un recalibrage complet ou alors il faut numéroter les chambres et les étuis tirés dans ces chambres en les retirants dans la chambre correspondante
Me trompai-je ?

...en ce temps-là (!) un consensus existait sur le fait que les chambres d'un barillet étaient faites à l'identique sur une même arme...les mesures ô combien micrométriques réalisées alors par les vicieux de la chose avaient bien montré que ce n'était, hélas, qu'une vue de l'esprit, MAIS : il y avait moins de différences entre les côtes de chambres d'un même barillet qu'en passant (en général, mais pas toujours) d'une arme à l'autre, et bien sûr d'une marque à l'autre.

...la pratique du recalibrage partiel pour un revolver est certes boîteuse, du moins à mes yeux, mais boîter ne veut pas dire être impotent : celà est issu directement des compét. de "bench-rest" aux USA, où les meilleurs résultats étaient obtenus avec un simple recalibrage du collet de l'étui. De toute façon, il s'est avéré, par machine à tirer interposée, que le résultat obtenu était suffisamment bon pour que des essais visant à démontrer un effet inverse ne soient pas entrepris. D'autant que la même machine à tirer avait prouvé que les mun. du commerce étaient bien moins précises que les rechargées ; je ne sais pas si c'est toujours le cas, mais je n'en serai pas surpris !

...à cette époque, mon SW K38 groupait assez près du Python de Renaux avec des mun. qui feraient pâlir plus d'un puriste de nos jours, mais c'était parce que j'étais pauvre : je n'avais pas de presse et rechargeais à la pince 310, tous éléments de marque Gévelot, chargette à main, mais je m'appliquais, et d'une, et de deux, à la pince, au mieux tu recalibres 2/3 de l'étui et je suis bien bon, et de trois, celui qui m'a conseillé tout au long de mon apprentissage s'appelait Malfatti, et je n'ai jamais eu à me plaindre de ses conseils !...en regard de çà, les différences d'alésage des chambres étaient négligeables ! (eh oui, une arme de la fin des années 50)

...alors, certes, avec des chambres rectilignes pour autant que l'étui soit concerné, je n'ai jamais compris le pourquoi, ensuite jamais personne n'a pû me l'expliquer de façon imparable, mais toujours est-il qu'essai après essai, il s'est avéré que c'était mieux. Et comme je ne suis pas plus royaliste que le j'ai fait avec (ou plutôt sans) et m'en suis toujours très bien porté !

Je suis Ok pour les armes d'épaule (bien sur excepté les semi auto, les leviers de sous garde et les canons basculants) pour du tirs de précision, il faut un recalibrage partiel entre autre ( poids des étuis, longueur, évent d'amorce uniformisé etc ..) pour améliorer de façon très significative la précision

je n'avais pas de presse et rechargeais à la pince 310
C'est avec ce genre de presse que les rechargements sont les meilleurs, car il y a un alignement parfait des étuis et des balles

Pour les rechargement du commerce en balles de précision, BOF pas terrible
j'ai acheté des WC Lapua et le résultat = caca en cible, bon c'est vrai que ce sont des 357 et que pour le python j'utilise des HN en 355 et la le résultat est là

...voilà une bête à 10 qui ne supporte guère le surcalibrage, du moins si on recherche la précision...je pense que notre ami patrickcser en sait suffisamment pour exploiter les qualités de l'engin...on ne devient pas champion d'Europe de la chose avec un outil à tirer dans les coins...y'a plus qu'à le jauger...et au quart de poil svp !

Alors là, détrompez vous. Je n'y connais rien en arme. Je tire depuis ..................... 28 ans ---- A l'air comprimé, et avec un LP 65 jusqu'en 2001... Ce n'est que l'année dernière où j'ai franchi le pas avec le Match gun MG5, ma première détention.... Fais chier ces règles qu'entourent notre sport ....
Enfin bref, je ne connais rien en rechargement, et c'est mon premier revolver, cote d'amour au max.
Je m'aperçois aussi qu'une arme sortie il y a 56 ans, et oui, déchaîne toujours les passions.
Le tireur que je suis apprécie la détente très douce, sans accros, les appareils de visée corrects, le poids lourds sur l'avant, signe pour moi de stabilité.
Le matériel de rechargement suivra bientôt.

...on frappe le premier, on frappe fort, et si besoin par derrière...débuter avec un Python bien propre et pas cher, c'est top !

...le rechargement "ordinaire" est simple en 38, et ne nécessite qu'un outillage modéré. Et la simplicité relative amène des résultats payants sans gros effort.

...quand des conseils sont nécessaires, y'a qu'à sonner. Dis-toi bien qu'une munition faite à la main, pour autant que l'on respecte le b a ba de la chose, va au but au moins aussi bien que le produit manufacturé. Le premier et seul conseil à recevoir avant de commencer est de ne jamais chercher à innover : pour çà (et c'est toujours possible), on a tout son temps.

Je me souviens d'une séance de tir, avec des .38WC que nous avions rechargées au club, avec des projectiles du commerce (j'ai oublié, si je l'ai su, le diamètre des dit projectiles). C'était, de mémoire en 1981/82.
Nous étions 4 à tirer, 3 K38 et un python 6".
Le collègue qui tirait avec le Colt commence à nous demander de tirer dans nos cibles, qu'une en plus dans la sienne, c'est rigolo, mais que là, ça commence à bien faire (en plus, Marseillais le collègue, avè l'accent et la colère qui monte...).
La main (faible) sur le coeur, nous l'avons assuré que ce n'était pas nous et cessé de tirer pendant que lui continuait son carton. Résultat: 2 fois plus d'impact à 25m que de coups tirés, avec des résultats bizarres quant à la forme: en fait, les balles se coupaient en 2, à la sortie du canon. Le même lot avait des résultats normaux dans les SW.
Nous n'avons plus tiré au Python avec cette série (l'arme appartient au club, elle doit toujours y être).
A l'époque nous avons pensé que le diamètre du Python était la cause de ce dysfonctionnement (il était réputé avoir un canon plus "serré que les Smith)

...cher Gabelou, il y a eu quelques lots de w-c de la firme qui ont eu ce fâcheux résultat ! rassure-toi, çà n'a pas eu lieu qu'à Nice, mais pour ma part, je n'ai jamais eu à m'en plaindre.

...j'ai entendu dire que la jupe de la balle était un peu trop creuse, du moins sur certains lots ; il a été remédié à la chose, car j'ai rechargé pendant dix ans les mun. d'entraînement de mon service, balles Gévelot fournies par Paris, et il ne s'est jamais rien passé de tel.

l'incident a eu lieu au stand de La Courneuve (et non pas Nice, pour la petite histoire) je ne me souviens plus de la provenance des ogives (peut-être la boîte, une façon de sponsoriser les clubs douaniers? à l'époque la formation et l'entraînement se faisait à la .38 WC...). Les dit projectiles passaient bien dans les K38.
Y@nn doit connaître le collègue qui tirait au Python (Jean-François V. qui est toujours impliqué dans le tir ASND au Léman. Il y fut officier de tir)