Vos expérience pro du Smith Model 10

Bonjour,

Je prépare pour Cibles un article sur l'utilisation des Smith en TAR.
Cela sera basé sur ma récente expérience personnelle avec les Model 10 en 830 et 831 et M&P British en 832.

L'idée, c'est de dire que ces armes à trois franc six sous sont hyper-compétitives et qu'il n'est pas besoin de mettre une fortune dans des P210, Shadow ou P08 pour faire des podiums.

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[Mode je me la pète ON]
A Châteauroux, avec 352pts je fais 15ème en 830 (une précision un peu foirée à 89 et 83 plus 18 gongs). Avec les 363pts de mes départementaux, je me serai retrouvé 8ème et en finale, preuve qu'un revolver en double action, ça marche !

Bon, je fais une erreur de jeunesse en 831, parce que j'ai débuté le revolver au printemps et que la mésaventure qui suit ne m'était pas encore arrivée. Après un bon 96 au 20", au premier 10" je fais passer une cartouche sans la percuter en marquant un arrêt et un léger relâchement pendant la double action, ce qui me coute 10 points et me déstabilise pour la suite. Avec 169pts je plonge au delà de la centième place, mais à l'entrainement je suis souvent autour de 190pts, avec mon pétard de police municipale à 150€.

Pour parler du K38 pré-victory (serial 9XXXXX sans V en préfixe), il marche également très bien et malgré un zéro à la dernière série de gongs (12 gongs en tout contre 17 aux régionaux), je ramène l'argent par équipe avec mes compères des Gigis.
[Mode c'est pas tout les jours dimanche OFF]

Tout ce qui précède n'avait pas seulement le but de me faire mousser, mais d'exprimer toute la confiance que j'ai dans ces deux armes de grande diffusion pour faire des performances, pour peu qu'on s'entraine correctement (le model 10 se trouve aujourd'hui très facilement, principalement du fait du passage des municipales au 9 para et le M&P british a été produit à des centaines milliers d'exemplaires). 

En particulier, j'ai appris à maitriser la double action grâce aux conseils d'un ami commissaire en retraite et c'est particulièrement fructueux (aux régionaux, un arbitre soupçonneux m'a demandé à essayer la double de mon Model 10, tant ça avait l'air facile pour moi, mais il a vite vu qu'elle fait bien ses 4,6 kg !).

Mon Model 10 provient de Belgique, arme de surplus qui avait servi dans une police locale, sans que j'en sache plus lors de mon achat chez Dekaise.

Histoire d'élargir le propos sportif de l'article et de remettre ces armes dans le contexte de leur utilisation police, j'aimerais avoir quelques retours d'expérience de ceux qui ont pu avoir le Smith en dotation. Les retex par rapport à d'autres revolvers sont également bienvenus, je ferai le tri.

Je préfère prévenir que je reprendrai des éléments de témoignages dans l'article. Simplement et par politesse, j'en demanderai d'abord l'accord individuellement et en MP aux auteurs (s'il y en a !).

Merci d'avance !

...j'ai eu le S&W modèle 10 en dotation de nombreuses années ... il m'a même permis de rafler un titre CDF au parcours moniteur, il y a bien longtemps.

...cette épreuve se tirant autant en simple qu'en double action, j'ai eu la chance et le plaisir, grâce à des conseils avisés, d'améliorer la mécanique de façon substantielle.

...le but étant à la fois de passer sans problème les contrôles de pesée, et percuter sans souci toutes les munitions, tout en ayant la ferraille plus conviviale.

...çà peut se faire sans gros problème, mais à plusieurs conditions :

- ne jamais chercher à en faire trop,

- être minutieux,

- avoir le matériel kivabien.

...le plus gros de l'opération se règle d'un coup de tournevis : on dévisse d'un demi tour (mais pas plus) la vis de tension du grand ressort ... la double action est aussitôt plus agréable, et le départ très légèrement amélioré.

...on ôte ensuite la plaque de recouvrement du mécanisme, que l'on dépose avec tact et délicatesse.

...on retire le ressort de rappel de la détente, à l'intérieur de la pièce de section carrée, puis on coupe une spire (et pas plus), en faisant bien attention de reprendre l'endroit de la coupure à l'aide d'une lime très fine, par exemple une petite lime suisse, de façon à ne laisser aucune bavure pouvant induire un gratouillis.

...si on a du temps, une bonne Dremel avec disques-feutre et de la pâte à polir les métaux ferreux, on en profite pour passer un coup sur toutes les pièces présentant des traces de frottements, d'autant plus aisément repérables que l'arme a déjà servi.

...après nettoyage au pétrole, l'affaire est réglée ... sans oublier de bien lubrifier la mécanique, ce qui est la règle sur les armes de stand.

...moyennant quoi, on obtient une double action qui reste nerveuse, mais bien plus agréable et fluide qu'à l'origine, tout en restant dans les clous réglementaires.

...je l'ai fait avec bonheur sur tous les S&W qui me sont passés entre les mains en cinquante ans et plus, et comme je n'ai jamais oublié le conseil "n'en faire jamais trop", tout s'est très bien passé, sans jamais un incident de percussion.

...un détail : même de modèles identiques, il n'y a jamais deux armes exactement pareilles, surtout lorsqu'elles ont vécu ... la prudence élémentaire consiste donc à y aller sur la pointe des pieds, et de tout contrôler au fur et à mesure, même si çà prend du temps.

...concernant les S&W Victory Model livrés aux anglais, ils étaient d'origine en calibre 38/200, et le diamètre du tube n'est pas exactement identique aux armes récentes en .38 spécial ... ce n'est pas gravissime, sauf qu'en tirant un projectile en 357, on perd un peu de précision, quand le .38 dit "court" est en général en 358 : autant y penser lorsqu'on recharge, car en compét. le moindre point compte.

...je ne sais quoi dire de plus

Merci Robert,

Ma question portait surtout sur les qualités et défauts opérationnels de ces armes.
Le but est de contextualiser la mise sur le marché des armes réformées.

Mon objectif est d'inciter les tireurs sportifs et en particulier les compétiteurs TAR à considérer d'un bon œil l'aubaine de la disponibilité de nombreux revolvers réformés des forces de polices (municipale, ferroviaire ou autre). Après tout, c'est une manière comme une autre de se rembourser ses impôts, en faisant l'acquisition pour 200€ d'une arme en valant 1000 par exemple, la différence ayant été payée par le contribuable.

Donc ma demande, c'est à la fois ce que vous avez retenu de positif dans ce type d'arme et aussi ce qui justifie (car je suis certain que c'est justifié) le passage au PA.

Dans un article du début des années 2000, je lisais par exemple que la fusillade moyenne engagée par les forces de police étasuniennes était de 3 secondes et 2.6 cartouches de part et d'autre. Existe-t-il des statistiques équivalente chez nous aujourd'hui ? 

La demande de plus grande capacité est-elle liée à l'émergence de nouveaux risques ?
N'étant pas du tout du métier, je pense aux attentats (quoi qu'au bataclan, votre héroïque collègue à mis fin à la tuerie en quelques coups seulement), mais surtout à l'armement des gentils garçons d'en face. Mais est-ce que c'est un fantasme de ma part ?

Y a-t-il encore, au sein des forces de police, des partisans du revolver en 357 magnum VS PA 9mm ?

Enfin bref, j'aimerais avoir des avis éclairés plutôt que de supputer, ce qui n'est pas un joli mot.




Après, pour la partie purement sportive et mon utilisation en TAR.

Concernant le 38SP, j'avoue que je n'ai rien touché à l'arme, je me suis contenté d'en acheter deux et de garder celle qui avait le meilleur départ en DA. Je recharge avec autant de bonheur avec de la balle 148 gn SWC coulée et powder-coatée ou de la 148 gn TC électrocuivrée.


Pour le 38-200, là non-plus je n'ai rien touché, à part un peu de Loctite bleu sur les filets de la tige d'éjecteur, qui avait tendance à se dévisser et à bloquer la rotation du barillet. 

Pour le rechargement de ce calibre un peu particulier, j'ai tâtonné et je n'ai pas encore fini.
J'utilise actuellement des étuis de 38SP recoupés, de la BA10 et des balles coulées et powder-coatées calibrées à .3615. Ces balles sortent à .360 environ d'un moule MP Molds normalement destiné au 9mm avec différentes formes de pointes plates ou creuses et sont à 144gn en pointes plates. La peinture ajoute le petit supplément de calibre permettant une bonne étanchéité, la prise de rayure étant favorisée par l'absence de gorges de graissage.

Le prinicipal problème, c'est que je dois contre-viser 10cm au dessus et 7cm à droite. Sur C50, ça va et mon record est de 91 à l'entrainement et 86 en match. Mais pour les gongs ça se corse, car je dois viser le bord supérieur et presque tout à droite, ce qui fait que je ne vois presque plus le gong. Si j'ai bien le premier, ça peut s'enchainer très bien. En revanche si je loupe, je suis perdu pour les suivants. C'est ce qui m'est arrivé au CNTS sur la dernière série et me coûte peut-être un podium.

Donc, il faut corriger le point d'impact. l'idée, c'est d'avoir un début de trajectoire moins tendue, donc qui monte plus vite. Pour cela, je vais tester des balles plus lourdes et poussées moins vite, ce qui est un peu contre-intuitif mais semble une bonne option (actuellement je suis au alentour de 225m/s avec mes balles de 144gn). J'ai deux candidates pour ça, avec une balle coulée tirée du moule Lee 38-200 (quitte à le customiser en supprimant les gorges de graissage) et la balles S&B en .366 et 193gn, recalibrées en .362 ou .361.

Il me faut jongler avec pas mal d'impératifs (en particulier, l'enfoncement ne devrait pas dépasser les 6 ou 7mm, pour laisser du volume dans l'étui), mais c'est jouable. L'avantage du M&P en 38SW, c'est qu'il reste un robuste K38 et qu'on peut monter à des pressions de 38SP, qui seraient dangereuses dans un revolver à brisure. Egalement, son barillet de 40mm de long permet de s'affranchir de la LHT maxi CIP du 38SW lorsqu'on utilise des balles lourdes et longues.

Pratiquant le TAR en amateur, donc je connais les points
chapeau bas

surtout en VR, car en double action, c'est pas le même monde

J'avais eu un moment un SW 19 en 4 pouces, rien à dire, ça rentrait

Pour le reste, étant un peu dans le plâtre et la peinture après le taf en ce moment, je te répondrais plus tard après lecture à tête reposée

Le type de sujet qui me fait reprendre espoir sur la possibilité d'utiliser un revolver au TAR !
Merci c'est passionnant.

Question de béotien : utiliser un revolvr au TAR, c'est une fantaisie ?
La Question suite à discussion avec les collègues : "il y a tellement de pistolets possibles, pourquoi se compliquer avec une roulette et passer pour un hurluberlu? "
Pour avis...

Merci de raviver cette discussion que j'avais oubliée.

Est-ce vraiment grave de passer pour un hurluberlu ?
C'est toujours mieux que de passer pour un mauvais voire pour un con.

Et puis, quand, lors des CDF 2023, je suis sorti troisième des qualifications et cinquième après finale en 830, on ne m'a pas trop traité de rigolo. Je crois même que j'ai suscité quelques "vocations".
Je n'avais pas trop intérêt à me louper, puisque le mois précédant j'avais publié dans Cibles l'article vantant le revolver au TAR, dont je parle au début de cette discussion.

Lors de la récente saison 2023/2024, je n'ai pas pu m'entraîner entre le GP d'octobre et les DPX du printemps, donc pendant six mois (déménagement, plus d'amorces, chasse le dimanche...).

J'ai quand-même fait un 99 en 10" à l'entraînement la veille des DPX et 99 en 20" lors de ces derniers (ok, il aurait fallu les faire durant le même match, mais ça veut dire que l'on peut faire plus de 195 en VR avec un model 10 stock, mon record perso étant de 197 à l'entraînement).

Je conseille vraiment de s'y essayer. Ça ne coûte pas grand chose et franchement, finir dans le groupe de tête voire sur le podium avec un pétard qui coûte quinze fois moins que ceux de ses plus proches adversaires, c'est assez jouissif. Il ''y a pas que la gagne qui compte, il y a aussi le style. Regarder comment le tireur turc a marqué les esprits aux JO, simplement par la manière (même si nous savons ici qu'elle n'avait rien de révolutionnaire).

Donc oui, une roulette, ce n'est pas forcément le plus simple pour gagner, mais c'est un plaisir, même quand on se loupe. Par exemple, sur les gongs à Vitrolles cet été, lorsque je suis arrivé il me fallait faire 20 gongs pour aller en finale, vu ma médiocre précision (86 et... 75 !). Au 20", j'ai loupé le premier, donc l'affaire était plié et j'ai eu les 9 autres sans soucis , avec le poids de la qualif en finale en moins. Au premier 10", j'ai eu une cartouche qui n'a pas percuté. C'était le troisième coup,, il me restait donc deux cartouches pour les gongs 3,4 et 5. L'incident m'ayant troublé, je manquais le gong 3 et je l'avais enfin avec la cinquième cartouches. Il restait peut-être deux secondes, deux gongs et une cartouche non percutée à quatre chambres de là. Et bien en DA, j'ai réussi à tirer trois coups à sec plus un coup partant et à avoir le gong, dans le temps total des 10". Ça ne paraît pas être fou fou, mais ça m'a rempli de joie, malgré un troisième gong loupé dans la dernière série et une 39e place.

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Pour le dernier coup, on voit bien le chien qui fait tac, tac, tac, pan.

Superbe vidéo, vous (Laurent C et Robert) m'avez convaincu.
D'ici là fin d'année, je vais rechercher un compagnon d'arme (un model 10, 65 ou autre).
Vos éclairages sur la préparation seront les bienvenus.
Je suis en phase avec l'état d'esprit de réussir avec des moyens basiques, Qui Ose Gagne.

"Je suis en phase avec l'état d'esprit de réussir avec des moyens basiques, Qui Ose Gagne."
Et c'est souvent là qu'est le plaisir, car terminer derrière avec une F1, c'est pas jouissif, mais en bonne position devant des F1, c'est le pied.
Après, si l'ambition est d'être devant tout le monde, il est vraisemblable que le matos de pointe peut aider voire être indispensable. Pour moi, je tire pour me faire plaisir et avant tout contre moi-même et très heureux si je me bats.
Quand à la double action, c'est AMHA comme tout, une question d'entrainement; de mémoire, un français a été champion du monde de tir en situation avec un MR ! (qui se souvient des détails ?).
Plus modestement, à l'époque où je tirais pas mal, je tenais en DA le noir et même souvent le 9 à 25m avec un 22 Lr SW 22/32 "kitgun" en 2 pouces. Bon, c'est un outil exceptionnel que j'avais acheté en 80 chez Gastinne Rennette plus cher qu'un Combat Magnum et aujourd'hui, il en est encore surement capable.

...lors d'un stage de perfectionnement au stand McDonald, un moniteur m'avait appris comment gérer la double action, de façon à ce que tous les tirs se fassent grosso modo en simple action

...vu la pertinence de l'enseignement, je me souviens encore du nom de ce moniteur, presque cinquante ans après

...de fait, il m'a fallu assez peu de temps pour y arriver très bien

...il est dommage que ce genre d'apprentissage ne puisse se faire par correspondance : il est des "détails" qu'on ne peut voir qu'avec les yeux et écouter qu'avec les oreilles ... je me serai fait un plaisir

Étonnant, cet échange. Je ne pensais pas revivre cet épisode
de mon existence .
Dans une autre vie, la pratique du sport de combat m'a amené à un niveau professionnel. Pour m'en sortir, j'ai appliqué ce qui est indiqué au dessus "ne pas en faire trop, faire simple, s'appliquer etc." Les résultats m'ont montré qu'avec des moyens raisonnables on peut tutoyer le sommet. Quel plaisir de peut-être pouvoir revivre cette sensation encore une fois.
Hâte de vous rencontrer et avoir l'honneur de partager votre savoir faire.

Robert R@ndi a écrit:...lors d'un stage de perfectionnement au stand McDonald, un moniteur m'avait appris comment gérer la double action, de façon à ce que tous les tirs se fassent grosso modo en simple action

Peut-être l'ami commissaire qui m'a enseigné cette technique était-il passé dans les mains de ce même moniteur.

Robert R@ndi a écrit:
...de fait, il m'a fallu assez peu de temps pour y arriver très bien

...il est dommage que ce genre d'apprentissage ne puisse se faire par correspondance : il est des "détails" qu'on ne peut voir qu'avec les yeux et écouter qu'avec les oreilles ... je me serai fait un plaisir

On peut quand-même décrire les grandes lignes (en tout cas de ce que je pratique, qui n'est peut-être pas l'enseignement dont tu parles).

Premièrement, il faut comprendre que dans double action il y a double. Donc on décompose en une première partie, qui fait tourner le barillet et remonter le chien, puis une seconde qui provoque la retombée de ce dernier et le départ du coup.

Comme elles sont successives, elles correspondent à des parties également successives de la course de la queue de détente. Autrement dit, une première partie de cette course sert à préparer l'arme pour le départ, sans qu'il n'ai lieu, alors que la seconde ne sert qu'à ce départ. Si l'on acquiert une bonne mémoire musculaire, on arrive à "sentir" le moment où se fait le passage entre un début de course utilitaire et "safe" et la fin qui conduit inéluctablement au départ.

Avec la platine des S&W (je n'ai pas assez pratiqué les autres pour en parler), ça se traduit par une course assez longue et dure, durant laquelle on va avoir d'abord le déverrouillage du barillet (on entend un petit clic), la rotation de celui-ci en même temps que la remontée du chien (c'est ça qui fait le poids important de la DA à ce stade), puis le re-verrouillage du barillet (nouveau clic).

À partir de là, l'arme devient instantanément prête à lâcher le coup, comme en SA au moment du franchissement du point dur (sauf qu'ici c'est filant).
Si l'on relâche la pression et laisse revenir la queue de détente, le chien redescend gentiment au même rythme, sans percuter. En revanche, si l'on poursuit la pression, on libère le chien qui s'abat et provoque la percussion.

Si la première partie est musculairement exigeante, puisque l'on a entre 4,5 et 5kg, la suivante l'est beaucoup moins, à la fois parce que le ressort de chien est maintenant bandé, mais aussi parce que l'on poursuit le geste sur sa lancée. Il n'y a donc pas de raison de faire un plus mauvais lâché qu'en SA.

On peut donc dire qu'il faut apprendre à décomposer l'effort (et la coordination visée/lâché) selon la course. Au début on y va franco et vite, jusqu'à un point où l'on revient dans le contrôle fin du geste pour un départ doux comme en SA.

Au niveau de la visée, on réacquiert la cible ou le gong en même temps que l'on fait tourner le barillet puis l'on a intérêt à avoir aligné sa visée quand il s'est de nouveau verrouillé. Comme je l'ai raconté avec mes déboires à mes débuts, le risque, si l'on tergiverse avec la visée, c'est de marquer un temps d'arrêt dans le mouvement, avec un très léger recul du doigt qui va provoquer la descente en douceur du chien et rendre impossible la percussion. Il faudra donc refaire l'action complète et on aura perdu une cartouche non percutée. En série 20", ça peut se récupérer assez facilement en refaisant le tour du barillet, mais en 10" c'est acrobatique (surtout si on tient compte du temps perdu à hésiter dans sa visée).

Pour ma part, je n'arrive à maîtriser la DA qu'en prenant la queue de détente avec le pli du doigt. Je n'ai pas assez de force si j'utilise la pulpe de la première phalange.

Pour acquérir la mémoire musculaire permettant d'effacer vite la première partie de l'action, j'ai pratiqué et pratique encore régulièrement des séances de "prière".  C'est ce que me disait mon ami Rodolphe : "As-tu fait ta prière hier soir ?".
Ça consiste, arme vide, à actionner de très nombreuses fois la détente pour faire uniquement tourner le barillet sans jamais provoquer l'abattée du chien. On peut faire ça tranquillement devant la télé. Si l'on est en famille, il faut naturellement prendre dix mille précautions, y compris oratoires ! Mais le mieux est encore de le faire seul, comme ça au pire du pire de la connerie provoquée par la loi de Murphy, c'est la déco qui va prendre cher, ainsi que les relations de voisinage. Pour ma part, j'ai divorcé, c'est plus simple.

ça n'est pas facile de réussir à décrire. En tout cas je te  vous remercie d'avoir fait l'effort de le faire. Et, en effet, en lisant le posts, ça m'a permis de me rendre compte d'où j'en étais dans ce qui est décomposé. Par exemple la sensation du "clic", du barillet qui se libère ou se ferme m'est familière. Par ailleurs, pas de secret, l'entraînement, les séances de pratiques, la répétition permet de progresser.

Idem sur la prise de visée, le moment où le guidon devient net et tout le reste flou.
@Laurent C

Laurent C a écrit:Pour ma part, j'ai divorcé, c'est plus simple.

Et bien voilà un point commun 

@Robert R@ndi

Robert R@ndi a écrit:il est dommage que ce genre d'apprentissage ne puisse se faire par correspondance : il est des "détails" qu'on ne peut voir qu'avec les yeux et écouter qu'avec les oreilles ... je me serai fait un plaisir [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Etant 1 semaine par an dans tes contrées entre Aups et le Lavandou, si le cœur t'en dit : j'offre l'apéro 

+ 1 pour Laurent C, effectivement, ça se passait comme ça pour moi mais je n'avais pas analysé comme lui, j'étais resté plus instinctif. Merci donc.