Fabrication artisanale d'un fusil de chasse à chargement par la bouche dit "Fusil de Tulle" monté avec une platine modèle 1716

Bravo à lui.

J'aurais une question. Pourquoi être parti d'un bloc de métal puis de l'usiner pour obtenir le chien au lieu de l'avoir fabriqué par coulage de métal dans un moule ?

bonjour MC_G ;

Je lui poserai la question ce  mois-ci, je vais descendre en Ccrrèze.

D'ores et déjà, je peux répondre e utilisant mes connaissances. Il aurait pu aussi le faire fabriquer par frittage,  l'utilisation du moule aurait été plus adapté dans ce cas là !
Pour autant, Michel est un vieux, comme moi et il aime rester dans le traditionnel.
Il n'y avait pas de tour parallèle (en tout cas comme nous les connaissopns depuis la fin du XVIIIème siècle et pas de fraiseuse. A contrario, les aciers n'étaient pas de su bonne facture qu'aujourd'hui !
Il s'agit d'une réplique. Et il pense en artisan de ces conceptions, formé à la fabrication mécanique traditionnel, que c'est comme cela que ça doit se faire !

Par ailleurs et pour en venir à ta question précisément, le forgeage d'un chien pour une arme à silex ne s'entendrait que pour effectuer une série d'armes au martinet (diminution des coûts de fabrication), qu'il n'a pas l'intention de réaliser étant par essence un artisan.

Sa réponse ne sera pas bien loin de la mienne.

D'autres questions par MP ou ici

Merci.

Des nouvelles de notre ami Michel, que j'ai vu hier pour photographier son fusil .
Dans la journée, des photos complémentaires et peut-être un petit film sur une réalisation personnelle d'un fusil de précision ... au tir !

bonjour à tous,

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Sur cette première photo, prise à très courte focale, on peut remarquer que le ressort de batterie est lui aussi une belle et bonne pièce qui doit en même temps être aussi bien ajusté qu'une autre pièce et ce, malgré un traitement thermique qui aura toujours tendance à le faire gigoter gigoter un peu !
Notez encore une fois la forme du chien dont la col de signe paraît faible. D'après le maître, la meilleure façon de le casser serait de le faire partir vers l'avant sans qu'il ne puisse rencontrer la batterie. (mécaniquement, c'est très bien pensé)
on aperçoit le pontet qui est en laiton. Le fait qu'il apparaisse en épaisseur indique que l'arme n'est pas terminée et qu'il reste la relime à faire. Bien dans la tradition armurière européenne !


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L'arme avait tiré ! Ca se voit aux traces que laisse le pulvérin dans le bassinet ...¨

Je n'ai pas eu le temps de lui demander si c'était pour essayer la lumière (que l'on aperçoit au fond du bassinet:
[b]Il était occupé à resserrer la fixation de la crosse du FR F1 de l'ami Guy dont je vous avais parlé, il y a 3 ou 4 ans. (voir les photos à la suite de ce post.)

La batterie avait elle aussi servi ... pour essayer la lumière que l'on voit au fond du bassinet et qu'il faut jamais nettoyer avec un objet plus dur que l'acier qui compose le canon.
A l'époque de où l'on utilisait cette arme au tir, une plume de pigeon ou toute autres, faisait l'affaire !  D'où la présence de cet objet animal planté dans la coiffure du tireur !

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Le retour de la plaque de couche que je vous comparai avec celui d'un fusil Gras calibre 20. La vis qui est montée n'est pas la définitive; cette dernière sera montée une fois la relime effectuée. pour éviter les têtes de vis égueulées qui feraient du plus mauvais effet sur une arme neuve .

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La bouche d'un calibre 28 est toujours impressionnante !
Voir aussi la baguette habillée de cuivre du côté où le tireur la prend pour enfoncer la balle ou la charge de plomb.
Il manque l'embouchoir en laiton également§.

Son rôle, protéger tant que faire se peut, le bois du fût et permettre au tireur de l'extraire mais surtout,
de réintroduire cette dernière dans son logement !
Je vous la montrerai sur une prochaine photo ainsi que l'épaulière de la plaque de couche.


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La platine est une pièce d'art. Digne des plus beaux et plus complexes mouvements d'horlogerie, elle se dresse fière et droite au cran de demi-armé;
Notez que le ressort de batterie a été mis en couleur par la trempe qu'il a subi. Cette couleur tranche très bien celle de la batterie qui est polie, glacée !
la batterie est en place, dans sa fonction couvre bassinet. Le chien a son silex (taillé par Michel himself) pris dans ses mâchoires, protégé par un morceau de tulle

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La contre platine dont j'avais souligné que la couleur jaune donnait un aspect snob (je remplacerai ce mot  par le mot rococo).
On voit tout de même bien ici son rôle. Consolider la partie gauche du bois de  montage à l'endroit où il est le lus faible; D'où la présence de laiton plus résiliant quel l'acier au carbone.
La pîèce comme toutes les parties de l'arme  n'est pas terminée, sauf la platine.

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La dernière photo essaie de montrer la fixation du bois au canon. On peut voir, à gauche dans le fû, un axe en acier (peut-être sera-t'il en laiton une fois l'arme terminée !
Manque l'embouchoir qui doit protéger le bois et permettre une bonne introduction de la baguette !

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Voici la baguette avec son passage sous le fût du canon. Bel habillage de cuivre du bois qui passe à l'extérieur de l'arme? Souvent sur les armes de prix, les baguettes étaient en buis, bois imputrescible.


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enfin l'épaulière en laiton massif ! marque d'une arme de prix !

Cette arme contrairement à ce que j(ai pu écrire n'était pas destinée aux autochtones. A Tulle, il y a eu des séries spéciales composées avec des séries de pièces de rebut ! et c'est principalement des armes constituées avec de telles pièces, quelque fois sans contre platine qui leur furent destinées ...

François L.
LE 27/07/2016

...voir la progression pas à pas, c'est fascinant ... merci Stovepipe !

Quand le maître sent qu'une arme ne va pas, à foriori s'il s'agit d'une arme réglementaire très recherchée un FR F1 en calibre d'origine avec la lunette réglementaire !



[url==https://servimg.com/view/19064441/279][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]]=https://servimg.com/view/19064441/279][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][/url]



                                                              Et en plus, il tire (droit). calibre d'origine   7,5x54                     

et en plus, il l'essaye. Pas pour très longtemps (5 cartouches à tirer pour 2 armes) lunette complétement déréglée. Arme à revoir sur les terres de son proprio à 200 m ! (avec amende à la clef)!
   


Jean Michel à la manœuvre avec le 49/56 préféré par son proprio sur le second qu'il possède aussi, un .300 SAVAGE !
[YouTube][/YouTube

On aime beaucoup ce post et cette aventure.je suis tous les épisodes.

Je suis autant admiratif de la narration que de la realisation.
Merci Stovepipe.

une petite séance de tir a suivi. Nous sommes allés tirer sur le stand de MEYMAC en Haute Corrèze (près d'USSEL). Beau petit stand, très champêtre !
Michel avait amené des armes longues :
- son Sharp en calibre 45-70
- sa carabine de tir en calibre .30-.284.

Quant à Jean-Michel, il avait amené sa WINCHESTER 94
GUY avait amené son fusil MAS 49/56 et son FR F1 et en tout et pour tout 5 cartouches (il avait oublié d'en prendre !)

Des photos :

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Michel est à la préparation des cibles avec Jean-Michel

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une bonne séance de tir se prépare avant avec le matériel adéquate.

2 - Tir au fusil SHARP 45/70

revue de l'arme : hausse à œilleton - stetcher;
Ci-dessous : vidéo détaillant le fusil



Ces armes qui sont à l'origine à Poudre noire, étaient considérées comme très précises ... Clint Eastwood  dans José Wales Hors la loi en a un doté d'une lunette longue comme un jour sans fin et il en fait un excellent usage.
D'essence Yankees, les Sharp Shouters, les utilisaient. Unités de tireurs d'élite composées en partie de soldats de couleur délivrés du joug de l'esclavage, furent surnommés par les Indo-américains "Buffalo soldiers" (écouter la chanson de Bob Marley) en raison de la pelisse qu'ils portaient qui les faisait iressembler à la crinière du bison mâle ...

Fin de l'aparté.

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Un exemplaire de ses cartouches, COSTAUD !

Michel est à la manœuvre

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2 - tir à la carabine .30/284

Notre ami armurier mais surtout arquebusier a construit il y a quelques années, sans que je sache si cette opération était antérieure ou postérieure è celle où il a commencé à faire dans les platines à silex, une carabine sur la base d'un boîtier Mauser et de son verrou auquel il a coupé le drapeau de la sûreté en calibre .30/.284.

Le canon est un DELCOUR fixé au boitier culasse par un filetage, monté flottant à partir d'un pilard adapté.
Le boîtier culasse a été modifié pour accepter les chargeurs 10 cartouches du FR F1 ! Pas facile à réaliser ...

Quant à la crosse, il s'agit d'un magnifique "bout de bois" taillé dans un morceau de merisier de toute beauté. Sans citer le bipied qui est une œuvre d'art à lui seul poli glacé et nécessiterait un écrit de plusieurs paragraphes d'explications auxquelles n'échapperait pas le soutien arrère de cette carabine qui est de la même veine.
Une photo en attendant qu'il me transmette le film que j'ai réalisé avec son appareil ... pas très belle  mais c'est tout ce que j'ai pour l'instant. J'ai coupé le canon au cadrage de la photo !

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Il s'agit d'une carabine sur la base  d'une action  et d'un boîtier MAUSER chambrée comme je vous l'ai précisé supra en calibre .30/284 qui ne peut être tirée qu'allongé.

Les deux supports de sa conception (avant et arrière) montée façon bench rest (très lourde > 5Kg).

Les deux pieds vaudraient un article à eux seuls !

La crosse possède une joue réglable en hauteur ...

J'ai essayé de tirer avec mais comme je suis plus grand que lui, je n'ai jamais pu aligner l'entrée et la sortie de la Tasco.



Encore une facette du personnage que vous ne connaissiez pas ... Il en a un autre, celui de son premier job qui ferait de lui encore un excellent diéséliste. 'en temps qu'ancien chef de garage ...
Pour les ronchons et autres personnes qui soupçonneraient Michel d'être dans l'illégalité, cette carabine est déclarée, il m'a montré le CERFA et les factures d'achat de toutes les pièces ; et il a tout en permanence avec lui !
qu'on se le dise !

Bonjour à tous,

Un truc marrant...

Clic-droit sur l'image de Stovepipe
Afficher l'image...

Et là vous avez l'image à l'endroit...

Bizarre ! Vous avez dit bizarre ?

Il y a un problème ces jours-ci avec l'orientation des images sur les forums . Cela est présent sur plusieurs autres. C'est en cours de rétablissement.

...
OK merci !

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Voici le fusil avec la crosse tentée au brou de noix et terminée au vernis mâte !

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Toutes les pièces métalliques ont été polies glacées.
Michel me disait hier au tph que le fusil terminé pesait un peu plus de 5 Kg. Plus lourd que celui d'origine (+600g) bien que les tolérances n'existaient pas à l'époque, il m'a dit craindre le Banc d'épreuve. A l'époque, beaucoup de fusils éclataient tant la qualité de l'acier était aléatoire. A noter que seuls ceux fabriqués à Tulle tenaient le choc de l'épreuve ! lire le passage dans la livre "le fusil de Tulle en Nouvelle France".

Ces armes sont lourdes d'origine. Pourquoi ?
je vous l'ai déjà dit. L'acier de l'époque dont la qualité était aléatoire n'avait pas la résistance suffisante pour résister au choc provoqué par la déflagration brisante de la (sur)charge de poudre noire compressée par un projectile sphérique ou une charge de plomb.

Qu'en est-il de l'épreuve d'aujourd'hui ?

Elle va être conséquente. mais je ne me fais aucun souci, l'arme va résister
De toute façon, c'est pour aller au stand, il n'a pas l'intention de crapahuter l'arme en bandoulière pendant des heures à la recherche d'un hypothétique gibier.
Que voilà une belle histoire qui s'achève ...
Elle nous aura tenu en haleine quelques mois durant.

Je vous remercie de m'avoir lu jusqu'au bout.

...je n'ai guère se soucis pour le Banc d'Epreuves ... avec les aciers actuels, çà devrait passer comme une lettre à la poste ...

...il y a un truc que je ne connais pas : pour les armes à cartouches, le coup des mun. à l'étuve, je connais, mais là ... je pense qu'on augmente la charge de poudre usuelle, mais si quelqu'un savait exactement de combien, çà me ferait plaisir de l'apprendre.

...vu la rareté de la chose, je pense que si l'ami de Stovepipe demande gentiment aux techniciens du Banc, on le lui dira

...ça c'est un fusil pour notre ami Python  

blague à part, c'est une réalisation magnifique , chapeau bas!

Michel m'a simplement dit que la charge de poudre était augmentée de manière substantielle.
Je me rppelle qu'il m'a donné la charge pour le fusil 1777 calibre 17mm (autour de 5 gramme de PN)

Je vais le lui redemander ... ATTENTE !

Ce week-end, il l'a passé à couler des balles pour le 1777 car le week-end prochain il tire une compétition !

nous navons qu'une chose à lui souhaiter, bons tirs!

Dimanche, il tire à Marennes avec les Arquebusiers de France.


J'ai la réponse qui concerne la charge d'épreuve pour un 1777 qui fait 17,6 mm alors qu'un douze fait 18,1 mm = 15g
Par déduction, il pense que pour un calibre 28, le Banc va mettre la charge entre 10 et 12 g ce qui commence à faire beaucoup ! A ce tarif là, vous n'avez pas intérêt à laisser un chiffon ou autre objet dans le canon !!!