le P.A. MAC50

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...alors là, voilà un pistolet 9mm souvent évoqué : plus de 50 ans de loyaux services dans notre Armée et divers services : c'était peut-être la peine de parler un peu : autant annoncer la couleur tout de suite : je suis d'avis (et pas humble ) qu'on n'a pas affaire à un chef d'œuvre de l'industrie armurière
...bien entendu, je me garderai bien de vous la jouer "encyclopédie" : vous trouverez sur le net tous les renseignements pratiques concernant cette arme, et même plus
...vous en parler en tant qu'utilisateur "à long terme", là, des renseignements, vous en trouverez beaucoup moins.
...entre l'armée et la police, en munitions conventionnelles ou rechargées, j'ai dû tirer entre 12 et 15.000 cartouches avec cette arme, peut-être un peu plus, mais j'ai crainte de recevoir un arriéré d'impôts
...donc, un PA 9mm, chargeur 9 cartouches, simple action : j'en ai retenu d'abord qu'il s'agit d'une arme simple, efficace MAIS dangereuse, à la finition imparfaite et à l'ajustage assez flou.
...nos têtes pensantes avaient le choix en étoffant les PA35A et 35S en 7,65 long : ils ont choisi le S ; le A, pour sa part, a donné le p210 adopté par nos amis suisses, et pour le moins, y'a pas photo
...pourquoi dangereuse ? facile : le MAC5O est une des très rares armes où dans une situation d'urgence, l'utilisateur est à peu près sûr de mettre la sûreté en l'armant
...bien entendu, les gens avertis supprimaient la sûreté par une câle, ou un morceau de sparadrap, et çà marchait, sauf que pour mettre l'arme à la sûreté, il fallait alors ôter la câle ou le sparadrap : moyen
...ce PA convient à toutes les mains de taille moyenne ; si trop petites, on ne le tient pas bien ; si trop grandes ou grassouillettes, la crête du marteau a très vite fait de vous rappeler à l'ordre en mordant cruellement entre le pouce et l'index ; la chose demande aménagement d'un "cushion" en cuir, qu'on fait tenir comme on peut
...dangereux aussi par le fait qu'ayant fréquenté deux CRS ensoleillées , j'ai eu le bonheur d'assister les armuriers en puissance lors des revues d'armes annuelles : chaque année, une quarantaine d'armes au moins retournaient à l'armurerie du SGAP pour des problèmes de sécurité : les pièces internes, sûrement en acier à ferrer les ânes , s'usent très rapidement, se dévissent, se déchaussent, se déglinguent, ceci d'autant plus que l'arme sert : chose étrange, les armes de certains restaient comme neuves année après année...mais oui, je suis mauvaise langue
...au tir, disons que la précision est moyenne, sans plus : il faut en essayer entre trois et cinq pour en trouver un qui tire vraiment droit (pour un tireur) ; pour toutes les séries, la visée se prend à ras en bas du visuel à 25m, sauf pour les armes de série A.
...cette série a eu pour moi un intérêt certain : point visé = point touché : pour du tir de police, c'est top. Les chargeurs avaient les lèvres un poil plus courtes que sur les séries suivantes : garnissage exprès "en situation" ; les plaquettes de poignée un poil plus fines : OK pour petites mains
...à l'époque où j'ai sévi dans l'administration , les SGAP avaient modifié toutes les armes quatre fois : une en bout de culasse pour qu'elle ne bouffe pas le canon au passage, deux fois au niveau ressort de percussion, et l'autre, je ne sais pas, mais un armurier patenté va bien nous renseigner ?
...un orage menaçant m'oblige à fermer boutique, mais on en reparlera un peu, bientôt...à +

L'ayant longtemps porté, je l'ai toujours défini comme ...
un bon marteau avec lequel on peut éventuellement tirer des cartouches.

Une quarantaine d'années de retard au moment de sa conception.
La seule chose qu'il apportait, c'était la possibilité d'enlever sans aucun outil la platine contenant le mécanisme.

Un grand merci pour cette rubrique "nostalgie", mon cher Robert...

Je l'ai utilisé 5 ans et je garde le souvenir d'une arme facile à démonter et à nettoyer, avec des résultats pas trop décevants, en cible.

Quand j'ai débuté à la P.P. avec un petit 7,65mm de Bayonne, j'ai compris qu'il fallait mieux être près du porteur de l'arme "collective", en cas de coup dur (MAT49 ou Colt A1, dans les fourgons) et je regrettais bien mon MAC 50.

Après on est passé au SW Mle10, puis au MR73 avec nos deux barillets qui nous permettait de tirer de la 1ère dans une arme de 4ème, avec des clips qui coinçaient assez souvent...

A part les Gendarmes et les C.R.S., qui avait le MAC 50 en dotation, chez nous ?

Moi, si je retrouvais miraculeusement un canon neuf, je me laisserais bien tenter...

Bonne soirée

R.

Merci Robert pour cette description très juste ...
En tant qu'officier de réserve j'ai du tiré environ 30 à 50 cartouches 2 fois par mois pendant un quinzaine d'années !
Je ne suis pas un super tireur, mais rarement de bons cartons avec ces MAC 50.
A décharge il faut dire que tirer avec une arme différente à chaque fois ce n'est pas top ! Comme le dit Robert, à chaque séance de tir il ne fallait pas oublier son Tricostéril !
Pour la précision, j'ai souvenir lors d'un concours régional, à Satory, d'un PA avec lequel mes 3 cartouches d'essais ont fait de la poussière sous la cible dans la bute ! J'ai fini par m'approcher du centre de la C50 en visant au dessus de la cible ! ! ! Je crois me souvenir que seul le dernier de l'équipe de 4 a réussi à placer à peu près correctement ces impacts !
Cause du problème ? Mystère, le PA a du repartir tranquillement dans son armurerie en attendant un prochain tireur malheureux ...

...avant le nouvel orage , quelques mots encore : ci-dessous un exemplaire fabriqué par la MAS, l'arme étant à la sûreté :
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...on mesure facilement combien il est aisé de mettre la languette dans cette position juste en tirant la culasse vers l'arrière...et dans une situation "urgente", çà craint un tantinet

...là, c'est un gros plan du marteau mordeur de mains ...je gage que les chiens de MAC50 ont mordu plus de fonctionnaires et militaires que l'ensemble des pitt-bulls et autres molosses réunis :
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...un temps, j'ai eu curé ces deux problèmes de la façon suivante : grâce aux grandes bontés d'un Maître-Armurier de la Gendarmerie Royale , j'ai pû me procurer un marteau et une sûreté de rechange.

...le marteau a été meulé pour en ôter la crête agressive, sans sperdre pour autant ses fonctions vitales ; quant à la sûreté, j'en ai également meulé la languette ; les deux faces externes ont été passées à la lime à quadriller, permettant avec aise de mettre ou ôter la sûreté à loisir, mais sans risque que cela se passe à un moment inopportun : la chose devenait plus agréable

...autre vice de l'animal : la perte des vis de plaquettes...un tireur au MAC50 qui n'en a jamais perdu, soit c'est un sacré veinard, soit c'est pas un vrai tireur : malgré des rondelles "groover", un seul démontage ne permettait plus ensuite de fixer ces vis de façon définitive ; mais quand j'en ai eu marre de les chercher à quatre pattes, quelques gouttes de vernis à ongles (merci ma douce moitié) ont curé le problème définitivement

...restait les pièces internes : barrette et sécurité de chargeur...leur mauvais acier était source de bien des maux ; là encore, le génie armurier a frappé dans le bon sens : après un savant démontage, reprofilage des pièces par des mains expertes, traîtement thermique approprié et cémentation ont fait que je n'en ai plus entendu parler

...en tant que tireur, restait l'ensemble culasse-canon : une culasse de série A s'est avérée tirer droit au but et a fait l'objet d'un échange subtil dont j'ai encore honte aujourd'hui ; un canon d'origine "ordinaire" était donné pour 1500 coups ; tarif d'imputabilité 9 francs vers la mi-70 ; un canon "de tir" nickel-chrome, prévu pour 5 à 6000 coups (tarif entre 50 et 60 francs à l'époque) m'a été proposé par mes généreux bienfaiteurs d'alors, en échange de quelques boîtes de mun. introuvables ; devinez quoi ? j'ai accepté

...voilà comment une pétoire a été transformée en arme de flic, assurant bons et loyaux services quelques années durant, sans un incident ni de tir ni mécanique , avec quelques bonnes places à la clé dans des concours ; que demande le peuple ?
...à plus tard : j'ai du travail

bonjour,
nostalgie quand tu nous tient, pour ma part j'ai eu la chance de tirée avec pendant un peu plus de 20 ans
très difficile à dompté, (mais j'ai eu de la chance de tombé sur de bon instructeur) par la suite je ne sortais pas de la SC1 et 2 avec un groupement moyen
aujourd'hui je tir avec un CZ75b certes mon groupement et meilleur
mais j'aime tout de même mon MAC même si il était dure avec moi

J'ai revu le mien, cette nuit, en rêve, avec des plaquettes en ronce de buis et un canon de match miroir, tout neuf, avec des rayures très marquées.
Amour déçu, quand tu nous tiens....

Rodolphus a écrit:
Amour déçu, quand tu nous tiens....

...rien ni personne, jusqu'à présent, n'a résumé aussi bien mon sentiment profond à propos du MAC50, que cette simple phrase de l'ami Rodolphus

...un amour déçu, voilà ce que furent mes liaisons avec les diverses armes du type que j'ai utilisé ; déçu par tout ce qui aurait pû être, et qui n'a pas été...avec le MAC50 on peut avoir de bonnes choses, mais quelles que soient les améliorations apportées, les services rendus, on a beaucoup de mal à l'aimer : arme conçue dans la droite lignée des armes françaises, fabriquée à la 6/4/2, et vraiment pas attachante

...bien sûr, quand on passe à l'horreur armurière du 7,65 Unique (ah çà, unique, il l'était ! ), je comprends la nostalgie de Rodolphus : vous connaissez l'adage "tomber de Charybde en Scylla"

Fabriquée à la 6/4/2 par l'Armée Française; ça me plait bien, ça.

Rodolphus a écrit:Fabriquée à la 6/4/2 par l'Armée Française; ça me plait bien, ça.

L'armée ne fabriquait pas. Il y avait la DGA qui établissait un projet, un cahier des charges soumis à une manufacture Nationale (MAS, MAT, MAC ...)
Malheureusement dans notre pays de très gros projets similaires, sont conçus dans un bocal hermétique et il en sort un produit mal ficelé, normal pas de concurrence pas de débat d'idées et très souvent hors de prix ..

Mais je m'arrête, je déborde largement de la raison d'être de ce forum !

...ne me faites pas plus méchant que je ne suis : le MAC50 devait avoir des qualités, vous vous en doutez.

...arme en état correct et entretien au moins sommaire = incidents de tir inexistants : il faut lui rendre cette qualité ; pour une arme de guerre, c'est la moindre des choses.
...le démontage "de campagne" pouvait se faire en un temps record :
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...l'interchangeabilité des pièces était une vertu cardinale de l'engin : les tolérances pour le moins "lâches" de l'usinage permettait toutes les fantaisies...certains tireurs prétendaient que l'arme tirait mieux encrassée que propre , et c'était en partie vrai , mais revers de la médaille, j'ai vu des tireurs disqualifiés en concours au motif "incidents de tir répétés, imputables au tireur par défaut d'entretien de l'arme"

...donc, disons qu'en marche normale, l'arme remplissait son office, bien dans la ligne de pensée militaire : un outil qui ne sert qu'exceptionnellement, et à petites doses...vu sous cet angle, ok...c'est quand on lui demandait "plus" que çà se gâtait.

...pour des gens rompus à son maniement, ce P.A. pouvait se mettre très rapidement en ordre de marche : il assurait de facto bons et loyaux services, sans être dans l'ensemble ni une arme de tir, ni une arme de tireur ; il faut le voir comme un outil, point, à la ligne

...de mon humble avis, en acheter un histoire de l'avoir, il vaut mieux le prendre neutralisé et le coller contre un mur que vouloir s'en servir au stand, où l'on risque d'avoir des désillusions en cascade : gardez en mémoire qu'il n'y a rien à régler pour le faire tirer droit , et plein de modifications à faire pour le garder quelques temps en état de marche.

Il faut penser que comme le dit Robert c'est une arme militaire pour un usage militaire.
Un militaire ce sert rarement de son PA ou alors c'est que ça chauffe vraiment ...
C'est vraiment le dernier recours quand il n'y a rien d'autre comme arme à utiliser et qu'on en est presque au corps à corps.

Dans cette optique le MAC 50 était parfait, "arme d'utilisation occasionnelle pour tir à courte distance".

je suis d'accord avec Robert,
c'est sur que j'irais pas au stand pour faire du points avec mais j'irais pas non plus jusqu'à le neutralisé et le collé au mur
et comme le dit agl45 c'est une arme militaire d'utilisation occasionnelle
au champs de tir j'ai jamais loupé ma cible que vouloir de plus pour un militaire
ont peu lui reproché beaucoup de chose c'était mon compagnon pendant plus de vingt ans
moi je l'aime bien

...je n'ai jamais entendu dire que l'Armée modifiait ses pétoires : si quelqu'un sait quelque chose, il serait judicieux de nous le dire

...au niveau Police, les modifications ont été faites dans les armureries des SGAP ; pour ce que j'en sais, il y en a eu plusieurs ; au sein du seul SGAP que j'ai fréquenté , la lettre M était vigoureusement martelée au dos du bloc de platine, et il y avait un point au dessous.

...ce qu'on m'en a dit, et ce que j'ai vu de mes yeux : la tête (arrière) de la tige-guide du ressort récupérateur était légèrement chanfreinée ; ledit ressort récup. a été changé une fois, pour un plus costaud ; le ressort de percussion (marteau) a été changé deux fois, pour le même motif ; le passage du canon en bout de culasse a fait l'objet d'un léger alésage, de façon à ne plus raboter le tube en cours de tir.

...en général, on en profitait pour donner un bon coup de pointeau à l'axe portant le séparateur/barrette/sûreté de chargeur, car cet axe était un indépendantiste fervent

...s'il y a eu d'autres retouches, on me l'a caché : vous en savez autant que moi, du moins en ce qui concerne le SGAP de Marseille.

Pour ma part je n'ai jamais apprécié cette arme, que j'ai portée journellement pendant une vingtaine d'années.
Je n'aimais pas ces organes de visée trop fin.

et surtout la fâcheuse tendance à la fugue des chargeurs. Je me souviens d'une photo de l'époque montrait des CRS qui maintenaient les chargeurs en place à l'aide d'un morceau de chambre à air. Pour ma par je mettais un bout de scotch.
J'ai bien aimé le passage du MAC 50 au MAS G1.

J'ai bien aimé le passage du MAC 50 au MAS G1

J'ai eu également le Beretta 92F, en dotation...
Je n'en garde pas un excellent souvenir et j'en vois assez peu sur les stands, lors des challenges.

Quel différence technique avec le G1 et combien la MAS en a t elle fabriqué ?

...depuis que les choses de la vie ont fait que je m'intéresse aux armes de poing "adoptées" par la France, à titre militaire ou administratif, mon doute grandit

...je n'ai hélas qu'un demi-siècle de recul , mais force m'est donnée de constater que des armes de poing ayant fait l'objet d'une adhésion franche et massive, y'en a pas tripette

...chaque fois qu'une arme est adoptée, à l'usage, il s'avère qu'on entend plus de plaintes et lamentations que d'appréciations dithyrambiques

...d'où mon doute : les utilisateurs seraient-ils d'impénitents râleurs ? c'est en effet une possibilité.

...mais il y en a une autre : les cerveaux musclés qui choisissent ces armes, et nous les imposent, sont-ils vraiment compétents ?

...par peur d'éventuelles représailles, étant craintif de nature, je me garderai bien de répondre à l'une ou l'autre de ces questions...mais nous sommes dimanche, il pleut abondamment, et les conditions sont réunies pour une courte méditation sur le sujet : vous trouverez certainement une réponse juste

Heu on est samedi Robert

mon cher Python, quand on est a la retraite, on compte pas !

...désolé pour ceux qui croyaient avoir trop dormi

pour nous les retraités c'est dimanche tout les jours

Personnellement j'ai toujours apprécié cette arme pour sa précision malgré sa conception d'arme de combat.
Je l'ai portée en service durant une quinzaine d'années et bien qu'elle n'était nullement adapté pour le tir police, on s'éclatait quand même à 15 et 25 mètres en précision.
Concernant son utilisation, sa première faiblesse était un percuteur était très fragile mais il faut aussi avoir à l'esprit qu'il s'agissait d'une arme de combat en dotation militaire destinée aux Officiers, ce qui n'impliquait pas une utilisation intensive.
Concernant le MAS G1 en dotation dans la GN, je peux dire sans me tromper qu'il s'agit d'un loupé sur toute la ligne qui a couté énormément d'argent au contribuable.

Ricou a écrit:
Concernant le MAS G1 en dotation dans la GN, je peux dire sans me tromper qu'il s'agit d'un loupé sur toute la ligne qui a couté énormément d'argent au contribuable.

...là, je lis des trucs qui m'interpellent copieux

...des percuteurs cassés, j'en ai vu quelques uns, et chose étrange, cette maladie survenait de façon épidémique ...je veux bien croire qu'il existe certaines "lois des séries", mais lorsqu'une telle loi est concomitante avec des râtés de percussion, on serait fondé à se demander si les cupules d'amorces trop dures ne seraient pas porteuses du virus ...
...à l'époque où je tirais plus que de raison, j'avais soigneusement mis à l'écart deux lots de munitions, achetés à des prix défiant toute concurrence par la Sainte Administration ; le premier, estampillé MI-72, avait entraîné le remplacement systématique et pour la seconde fois (la première était je crois lors de la mise en service des lots MI-67 ou MI-69) des ressorts de percussion des MAC50 ; le second, MI-74, entraînait des râtés sur tous les P.A. sauf les MAC50 modifiés.
...la société fabricant ces 9mm d'exception a fait faillite : même l'Armée ne voulait plus ses mun.

...autre chose concernant le fiasco du MAS G1 : je n'ai pas voulu ouvrir un post là-dessus par manque de documentation, mais çà mériterait ; à ce jour, on part du principe que les armes fabriquées de façon "modifiée" par rapport au Beretta92 sont plus sûres : certainement, mais plus sûres pour le tireur, qui a beaucoup moins de chance de recevoir des morceaux de culasse dans la figure en cours de tir...
...l'arme a été conçue pour tirer des projectiles d'une masse (115 grains) légèrement inférieure à ceux généralement utilisés en France (125 grains) ; or, le système de verrouillage de cette arme a été directement pompé sur celui du p38 de Walther, à une époque où la balle de 100 grains était en gestation ; il n'y a qu'à regarder l'une ou l'autre culasse de ces armes, et ce qui saute aux yeux , ce sont les échancrures-logements de verrou : le point faible demeure.
...j'ai toujours regretté que ma main exècre la poignée du Beretta 92, car il m'a toujours fait envie , mais je peux jurer sur le Malfatti n°6 que ma culasse à moi ne s'éparpillerait pas aux quatre coins d'un stand : voilà l'exemple type d'une arme qui mérite la mise au point de sa mun., et çà, je sais faire

Le 1er grand problème du MAS G1 est qu'il semble avoir coûté plus cher à la pièce à l'Etat Français que l'original BERETTA 92 que j'aurais acheté tout seul dans mon coin.
A chaque fois que j'en ai entendu parler, j'avais une réponse me le confirmant.

Le 2ème très gros souci est la "qualité" des matériaux et la "qualité" de fabrication. Même si la culasse ne revient plus dans la tête du tireur, elle n'est plus en état de tirer et c'est inacceptable pour une arme de service qui cassera peut-être quand son porteur est en train de répliquer pour défendre sa vie ou celle d'autrui.

Par rapport au vrai BERETTA 92, j'aimerai avoir une idée de sa résistance à la longue, n'en connaissant aucun possesseur ayant suffisamment tiré avec pour en parler.

...nos amis américains, qui laissent tomber le Beretta (pourtant fabriqué chez eux !) pour revenir au bon vieux .45, ont dûment motivé leur rejet : "lack of accuracy and stopping power" (entre autres...)

...pour qu'ils le demandent ET que ce soit accepté, voté, budget débloqué, il a fallu qu'ils en aient lourd sur la patate...quand je pense au nombre de rapports à l'encre rouge qui ont amené à la décision, je me marre doucement

...mais tout compte fait, il n'est pas impossible qu'en matière d'arme de poing à vocation militaire, ils aient eu parfaitement raison : la logistique de policiers travaillant "isolés" demande autre chose : l'Intendance n'est jamais vraiment derrière ...

Bonsoir,

j'ai lu avec une certaine surprise que les percuteurs des modèles 50 étaient fragiles ! Je ne me souviens pas de cet aspect ...Pourtant mon unité de l'époque était dotée de série S (S3035 pour le mien) et je n'en ai jamais vu qui aient cassé. Il en va de même lorsque j'ai suivi le stage d'armurier des services (le vrai qui durait plus de 2 mois ... pas celui qui a été mis en place après).

Ce stage, je l'ai animé dans sa partie armement sur deux stages longs. Eh bien les habitués savent qu'en école, les armes sont très sollicitées. Là non plus je n'en ai jamais vu !

Par contre, les canons des modèles 50 cassaient (j'en ai vu une dizaine en 10 ans) au droit de l'avant du tonnerre; juste sur l'angle vif créé par le raccordement de l'extérieur avec le cône du tonnerre qui porte sur son "dos" les tenons de verrouillage. Il en va de même avec les axes de biellettes qui pétaient régulièrement surtout sur les armes des mono, telle que la mienne.

Hormis les vis de plaquettes que j'avais immobilisées avec du vernis ongle, j'ai le souvenir du desserage de l'axe qui maintenait la sûreté de chargeur et le séparateur ou de l'usure du pied de ce dernier !

Le risque de départ en raffale était limité à 2 coups du fait de la conception de l'arme contrairement à l'Unique modèle Rr51 en calibre 7,65 R 17 dont j'ai vu le chargeur se vider au sol car l'auditeur étranger qui s'apprêtait à effectuer un tir de riposte l'avait laissé choir au sol, surpris qu'il était du mode dans lequel l'arme fonctionnait sur l'instant!

En ce qui concerne les Beretta 92 Fs, nous en avions 5 délivrés par le SGAP de Lyon. ces armes étaient destinées à la sensilisation des élèves pour ce qui était des armes à grande capacité dotées d'une platine doule effet.

Le SRPJ de Clermont en était doté, des modèles italiens aussi.

Bien que je sois laissé dire que l'armement était très disparate ... Entre ceux qui étaient partizans du vieux mais très efficace modèle 10; ou bien ceux qui n'avaient pas envie de se surcharger en choisissant un modèle de chez Ruger. Le SP 101 ... Quant à ceux qui étaient encore partizans du .357, ils avaient cette excellente arme conçue poula police française , le S&W modèle 19 RS* 3" !

*RS = Raymond Sasia

Pour le SRPJ, je confirme; et ce même après la fameuse réforme Pasqua de 1995 et notre rattachement ultérieur à la DRPJ de Lyon.
Chacun pouvait choisir son armement individuel, dans la limite des modèles disponibles du moment.
Je sais que les anciens se méfiaient des automatiques et gardaient précieusement leur SW modèle 10 et 19 ,avec holster d'épaule; que les collègues féminines ne voulaient que des petits Ruger F1 en 3"; et que tous les nouveaux arrivants étaient dotés du 92FS.