les choses qui fâchent : le sertissage en 38spl-wc

...ne cherchez pas plus loin un sujet à polémiques : en voici un et non des moindres...

...depuis des dizaines d'années je lis, j'entends des propos sur le sujet qui parfois même font monter le ton ; la raison est d'une navrante simplicité : les tenants du "pour" ont raison...les tenants du "contre" aussi ! comment voulez-vous dans ce cas trouver un terrain d'entente ?

...dans un premier temps, il y a ce que nous avons sous les yeux : le collet de l'étui de 38spl est long et rectiligne ; le projectile wc est long et rectiligne : avec un minimum de savoir faire, ils sont faits l'un pour l'autre ! ...dans cet emboîtage, il saute aux yeux que toutes les conditions sont remplies pour que le collet de l'étui, convenablement recalibré et à peine évasé, assure une tension suffisante pour capturer la balle et la maintenir fermement sans autre forme de procès...a priori, tout rechargeur le voit et le sent...

...ensuite, il y a eu des essais exhaustifs de réalisés vers la fin des années 60 par René Malfatti en personne, à l'aide de sa machine à tirer, engin performant s'il en fut ; les méfaits du "sertissage d'usine" appliqué par les firmes furent mis en évidence de manière flagrante : des munitions qui tenaient le 10 à grand peine ont subi le traitement suivant : extraction de la balle au marteau à inertie, remontage de la munition avec la même charge de poudre sans sertissage, pour une précision revenue au top !

...c'était la preuve qu'il fallait pour que l'on cesse de sertir cette cartouche.

...erreur !...exactement comme dans une procédure policière, il faut toujours que le Diable aille fourrer son nez quelque part : motif : à ce jour, personne n'a inventé un outil à mesurer la tension d'un collet d'étui ; et quand bien même un cerveau musclé s'y attèlerait avec bonheur, il pourrait donner cette mesure avant l'enfoncement du projectile, mais pas après...car après, le métal sera de nouveau étiré, et c'est après qui nous intéresse...

...vous pouvez tirer toute une vie sans que jamais une balle, en cours de tir, avance dans le barillet, par inertie, parce que la tension du collet est insuffisante...si elle avance suffisamment pour bloquer le barillet , peu de problèmes : on change la mun., mais c'est déjà bien désagréable en match...et si elle a juste un peu bougé et que la chose passe à l'as , vous pourrez vous appliquer tant que vous voulez, le beau 10 que vous alliez lâcher n'en sera pas un : dès que la pression chute, quelle que soit la mun. tirée, c'est la cata...

...il reste que le risque est très réduit , certes, mais jamais nul ; je ne veux convaincre personne de faire ou pas faire, simplement vous dire que ce risque peut être effacé par un sertissage "a minima", qui doit être à peine visible à l'oeil (et quand je dis à peine, c'est vraiment à peine !) : les pressions initiales se touvent un peu mieux égalisées et un éventuel lâchage du collet assez bien prévenu. Pensez qu'au moment du tir, le projectile sans sertissage n'est tenu en place QUE grâce à la tension exercée par le collet de l'étui, et qu'il est généralement graissé...vous avez déjà essayé de tenir une truite à la main ? bon...

...si vous débutez en rechargement, je vous conseille de faire régler çà par un collègue rompu à la chose : pour le moins, c'est très fin. De mémoire, les meilleurs résultats ont été réalisés avec l'outil de la pince 310 éventuellement monté sur une presse ; un léger sertissage n'avait pas du tout altéré les groupements.

en manu elles sont tres tres legerement serties

Moi, je fais un sertissage léger comme j'utilise des balles de 355

Sertissage léger pour moi aussi.

perso, comme j'utilise des balles à jupe, cela fait pas mal de temps que j'effectue un "roller-crimp" sur chacune des cartouches montées avec ce genre de balles : des H&N plastifiées Avec une charge adaptée : 0.15g de BA10 !

...votre science peut vous éviter (qui sait ?) une mauvaise surprise, évidemment le jour où vous en aurez le moins besoin...

...surtout et à l'évidence avec les tubes à 355, et les balles qui vont avec...