Dégraisser une arme

Bonjour, étant nouveau sur le forum j'espère ne pas m etre trompé de rubrique, si c'est le cas excusez moi.
Ma question est simple, pourquoi faut il dégraisser une arme avant de tirer avec? merci pour vos réponses.

Bonjour et bienvenue

N'oublie pas de passer au club-house, que nous fassions un peu connaissance


Pour le déshuilage, il y a plusieurs intérêts:

• lorsque l'on a l'habitude de huiler son canon pour le stockage (manie très militaire), il est IMPERATIF de sécher son canon pour une raison simple: l'huile est un liquide, incompréssible, et au passage de la balle dans un tube non déshuilé, la vaguelette qui se crée devant la balle va finir par forcer sur le métal. résultat: canon bagué, donc foutu.
  
• lorsque l'on est du genre à stocker son arme comme une friteuse, il faut déshuiler car sinon au tir les résidus de poudre imbrûlés, la poussière, etc, vont s'agglutiner et risquer de causer des amas préjudiciables au fonctionnement de l'arme.
  

D'une manière générale, un léger film d'huile pour le stockage suffit, et même... quelques gouttes savamment disposées sont largement suffisantes, aux points principaux de friction (rails de la glissière).

il vaut bien mieux AMHA nettoyer avec régularité son arme, après le tir notamment. Les âmes des canons n'aiment pas les résidus de poudre et de plomb ou autre métal, qui s'oxydent en n'étant pas nettoyés.

Perso j'ai une TOZ 78 et à chaque fois que je reviens du stand je la nettoye de a à z, et je démonte tout le temps le verrou pour changer l'huile et en mettre une "nouvelle" (bien ou mal ?). Le pire étant que j'ai réussi à trouver environ 1cm² de rouille à l'intérieur du verrou alors que je l'ai acheter il y a trois mois et que depuis elle est rangée sous mon lit (donc pas humide, je dors pas dans un cave).

Coyote87 a écrit:Perso j'ai une TOZ 78 et à chaque fois que je reviens du stand je la nettoye de a à z, et je démonte tout le temps le verrou pour changer l'huile et en mettre une "nouvelle" (bien ou mal ?). Le pire étant que j'ai réussi à trouver environ 1cm² de rouille à l'intérieur du verrou alors que je l'ai acheter il y a trois mois et que depuis elle est rangée sous mon lit (donc pas humide, je dors pas dans un cave).

Le bronzage est une oxydation "ménagée" en surface du métal et ne protège absolument pas de l'autre oxydation, la "destructrice", la "sauvage", la "non-désirée". Ce qui retarde cette dernière c'est la qualité du polissage des pièces avant le brunissage, lorsqu'il s'agit d'un bronzage au bain de sel bien sûr car dans le cas du bronzage à la couche (beaucoup moins utilisé de nos jours)on ne polit pas excessivement pour permettre un meilleur "accrochage".
Lorsqu'il s'agit d'une arme qui a juste été sablée (c'est malheureusement souvent le cas par économie) avant un bronzage aux sels, il est necessaire d'être particulièrement attentif au sèchage et huilage, car si on regarde au microscope la surface des pièces on remarque que ses irrégularités sont tout autant de niches pour la corrosion.
Dans le cas d'une arme phosphatée la technique est différente puisqu'il s'agit d'un dépot de zinc, de manganèze dans certains cas. Bien que plus efficace que le bronzage cette technique longtemps employée par les militaire n'est pas parfaite pour autant. En effet les cristaux déposés ne couvre pas la totalité de la surface. Ils se présentent un peu comme des grains de riz ou les baguettes d'un mikado placés de façon plus ou moins anarchique. Afin que la phosphatation protège efficacement de l'oxydation les pièces ainsi traitées il faut ajouter une matière qui va combler les interstices, cela s'appelle la passivation, la plus courante étant l'huile. C'est pour cette raison que les militaires abusaient largement de cette dernière avant de stocker leurs matériels.

Si l'on ne prend pas soi même l'initiative de traiter ainsi une surface phosphatée on peut comprendre aisément que c'est l'humidité qui prendra cette place, avec toute les conséquences que l'on connait.